Aromathérapie

Laboratoire de santé naturelle.
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L’huile essentielle, esprit de la plante

La distillation constitue le mode d’extraction général des huiles essentielles (HE). A l’instar de l’alcool obtenu par distillation que l’on appelait « Spiritus » dans les années 50, on peut donc qualifier les HE d’« esprit de la plante ».

 

Simple distillat ou produit bien défini

René-Maurice Gattefossé, un chercheur lyonnais, fut le premier dans les années 30 à penser le terme d’aromathérapie en mettant en lumière la relation entre structure et activité.
Pour ma part, c’est en suivant les enseignements et mises en pratique du docteur Paul Belaiche, responsable à cette époque du D.U d’aromathérapie de la faculté de Paris XIII, que je découvris les grandes qualités des HE. A cette époque, ces dernières étaient encore désignées par leur simple dénomination botanique et délivrées sans autre précision.

 

Puis dans les années 80, en suivant les cours de Pierre Franchomme, j’eus la révélation du « type chimique » ou chémotype, c’est-à-dire de la définition des molécules biochimiquement actives d’une HE.

La relation structure-activité

Le docteur Jean Passet soutint en 1971 sa thèse sur les différents types chimiques du thym, « Thymus vulgaris L. chémotaxonomie et biogénèse monoterpénique ». Dans le laboratoire du Professeur Pellecuer à Montpellier, il ouvrit la voie aux nouvelles orientations de l’aromathérapie, découlant logiquement de la relation structure-activité, c’est-à-dire de l’indication de l’HE en fonction des molécules chimiques qui la composent.

Cependant, la structure d’une HE est extrêmement riche et complexe : elle peut être composée de 50 à plus de 300 actifs.
Alors, prévoir la réponse de l’ingestion d’une huile essentielle relève du casse-tête pour le pharmacologue.
Ainsi, même si certains actifs peuvent sembler quantitativement peu importants, on a observé des réactions d’activité ou de tolérance différentes en fonction de leur présence ou non. 

 

Le chémotype : une véritable carte d’identité !

Le chémotype d’une HE permet d’en définir ou d’en limiter certains impacts. Pour cela, le profil chromatographique, à partir duquel est défini le chémotype, doit être étudié en entier. Il convient de l’examiner pour y détecter l’histoire du végétal, ses conditions de croissance et de récolte, celles de son obtention et même d’y déceler les artefacts générés par la distillation.

Par exemple, une menthe sera plus riche en menthol si elle a poussé dans un environnement aux nuits fraîches. Au même titre, la présence élevée de cétones, menthone, pulégone et de leurs isomères sera un signe d’oxydation lié au vieillissement de la plante ou à son exposition à un soleil ardent.

Les composants présentés dans le chémotype ne sont pas forcément choisis en fonction de leur proportion dans l’HE. Ainsi, le chémotype peut être la signature de la production par le végétal, dans des conditions particulières, d’un ou plusieurs actifs précis qui vont en orienter l’usage, même s’ils sont parfois présents en faible quantité.

Le Thymus vulgaris, par exemple, en fonction de sa localisation, de son altitude ou de son ensoleillement, synthétise des structures très différentes : thymol, carvacrol, linalol, géraniol, alpha terpinéol ou thuyanol-4. Un chémotype à 1,8 cinéole s’est même ajouté à la liste depuis.
Ces expressions du thym se retrouvent à différents niveaux, depuis la garrigue jusqu’en montagne. Elles sont stables naturellement ou en culture et héréditairement transmissibles.

Ainsi, on distingue par exemple, l’huile essentielle de thym à thymol de celle du thym à linalol, et il ne faut surtout pas les considérer comme équivalentes !

D’aucuns estiment que si un germe est sensible à une espèce, le thym par exemple, il sera sensible à tous les chémotypes de thyms.
Pourtant, la pratique des aromatogrammes semble bien montrer à ce jour que ce n’est pas le cas, les différents chémotypes d’une même espèce induisant des réponses différentes sur les germes exposés.

 

La biosynthèse végétale : ou pour certaines molécules un simple jeu de Lego !

Il est extraordinaire de constater qu’en partant d’une seule structure à 5 carbones, l’IPP, isopentényle diphosphate, la plupart des structures sont synthétisées.
Terpènes en C10, sesquiterpènes en C15 et diterpènes en C20, sur lesquelles vont « apparaître », aux différents stades de l’oxydation, les fonctions organiques : alcools, cétones, aldéhydes et acides, esters et oxydes, etc… jusqu’aux phénols.
De ces fonctions et de leurs interactions naîtront les arômes.
La voie des phénylpropanes explique la biosynthèse de l’autre partie des actifs des HE. 

 

Une voie particulière d’utilisation des huiles essentielles!

L’olfactothérapie, un autre courant thérapeutique né dans les années 90, repose sur les odeurs et leur relation à notre inconscient. Son objectif, via la sphère psycho-émotionnelle, est d’aider à gérer stress et émotions, de se libérer de dépendances comme le tabac ou d’améliorer la confiance en soi.
Les caractéristiques, composantes de l’arôme, sont là encore très importantes.

 

Qu’attendre alors des HE ?

Supportées par leurs fonctions chimiques, les diverses propriétés des HE vont être une aide précieuse. Elles s’expriment dans de nombreux domaines pharmacologiques et, objet d’une prescription ou du conseil éclairé du pharmacien, peuvent même constituer des traitements à part entière.
Les propriétés bactéricides, virucides et fongicides s’expriment sur des germes classiques, mais ont pu être opposées, même en milieu hospitalier, à des risques de contaminations, y compris nosocomiales pour les structures alcooliques et phénoliques.
Leurs propriétés et effets sur l’immunité sont très documentés.
L’activité anti-inflammatoire de plusieurs catégories d’actifs, les aldéhydes en particulier, avec par exemple, le citronnellal, permet le soulagement rapide, local ou général, quand cela est souhaitable, de douleurs ou symptômes invalidants.
Les propriétés antispasmodiques et calmantes des esters comme l’acétate de linalyle ou angélate d’isoamyle, sont spectaculaires et rapides.

Cependant, certains effets, puissants voire même délétères, nous appellent à la maitrise et à la prudence !

Ainsi, certains cétones, thuyones ou camphres sont à haut risque. Les HE contenant des thuyones sont d’ailleurs délivrées exclusivement en officine, et même sur prescription. Le 1,8 cinéole de plusieurs eucalyptus, du laurier noble ou du saro est à proscrire chez le jeune enfant ou lors de certains désordres car il peut induire de sérieux troubles neurologiques.

Les choix de la gamme DAYANG

 DAYANG a choisi de sélectionner des HE de qualité, tout en s’assurant de la sécurité de leur composition et de leur utilisation.

Ainsi, les matières premières proviennent de producteurs maîtrisant la totalité de la chaîne, de la culture à la distillation, et sont certifiées d’agriculture biologique. Leur conditionnement est assuré en France. A ce titre, les chromatographies et provenances de chacune des huiles sont disponibles sur notre site Internet www.dayang.fr.

Nos 16 références de départ ont été pensées pour constituer un socle équilibré. Elles incluent les HE les plus connues telles que l’arbre à thé, le ravintsara, la lavande vraie ou la menthe poivrée, tout en offrant une complémentarité permettant déjà un large conseil. Une dizaine d’autres références au moins sont prévues pour venir compléter rapidement la gamme.

La mise à disposition de petits volumes ne dépassant pas 10 ml est garante d’une utilisation rapide, sans altération dans le temps mais aussi d’un risque minoré en cas d’ingestion massive du contenu du flacon. A cet égard, il est important de rappeler de ne jamais enlever le bouchon codigoutte pour éviter l’ingestion du contenu total du flacon par un enfant.

Notons que certaines HE ne feront volontairement pas partie de l’offre DAYANG. La cannelle par exemple, presque totalement constituée de cinnamaldéhyde, nous apparaît trop risquée au regard de son caractère très allergisant et sa vive dermocausticité. Nous lui préfèrerons, arômes mis à part, le thym à linalol ou la lavande.

Le conseil du pharmacien

Convaincu que l’officine est le lieu privilégié du conseil et de la compétence, DAYANG distribue exclusivement ses produits en pharmacie.

En effet, en complément de la réglementation actuelle encadrant les précautions d’emploi concernant la femme enceinte, l’enfant ou certaines dysfonctions de l’organisme,  il nous semble important que la délivrance des HE soit accompagnée des conseils d’un professionnel de santé.

Le choix de chémotypes précis permet, sans obligation de disposer d’un nombre important de références, d’atteindre des objectifs ciblés par les classes pharmacologiques auxquelles appartiennent leurs actifs. Les HE peuvent ainsi, en pleine connaissance de cause, accompagner et/ou compléter d’autres traitements en respectant les précautions liées aux doses et aux interactions.

Par Jean-Charles Schnebelen,
Pharmacien, formulateur, auteur de plusieurs ouvrages et spécialiste en phytothérapie, aromathérapie et nutrition.